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ÉDITO AVRIL 2018

Le mouvement intra académique 2018 s’inscrit dans un contexte social et politique particulier. Après les premières mesures antisociales prises par le gouvernement qu’il serait bien long d’énumérer, il semblerait que le vent puisse tourner suite à la mobilisation du 22 mars regroupant fonctionnaires et cheminots. Ces derniers sont clairement attaqués à travers la volonté de supprimer leur statut de « privilégiés » selon le discours ambiant. La méthode est pourtant toujours identique : diviser la société en stigmatisant les salariés entre eux. Pendant ce temps là, les profits boursiers et les inégalités ne cessent de s’amplifier. Certains d’entre vous pourraient s’interroger sur l’opportunité de parler des cheminots dans un bulletin spécial mutation. Il faut pourtant garder à l’esprit que leur statut représente un verrou indispensable à faire sauter pour le gouvernement. La suite est déjà écrite dans le Comité Action Publique 2022 (CAP22) dont l’objectif est « de revoir en profondeur les missions de l’ensemble des acteurs publics ». Certains éléments ont été dévoilés : plan de départ volontaire, recours accru aux contractuels, développement de la rémunération au mérite, renforcement de l’autonomie des établissements.

Dans l’éducation nationale, cette rémunération au « mérite s’est notamment traduite par la création d’une classe exceptionnelle dont nous avons pu constater les effets totalement ubuesques comme nous vous l’avons déjà expliqué. Souvenons nous également que le ministre de l’Education Nationale Blanquer envisageait en 2014, dans son livre « l‘école de la vie » (O. Jacob), la possibilité d’un recrutement uniquement par les établissements…

Dans ces conditions, ce serait la fin de la mobilité choisie selon un barème équitable et la porte ouverte à la mise en concurrence des établissements entrainant l’accroissement des inégalités territoriales et sociales.

Les réformes du collège et du lycée, ont depuis plus de 20 ans, eu pour conséquence d’abaisser les horaires obligatoires pour les élèves et par conséquent, la qualité de l’enseignement. Dans la réforme du lycée en cours, l’EPS ne serait pas épargnée notamment à travers la suppression des options d’exploration et de compléments qui se profilent. Dans notre académie, lors du dernier Comité Technique Académique, 13 suppressions de postes en EPS (dont 4 en lycées) ont été annoncées, alors que les 3 précédentes années le solde création-suppression était toujours positif. Autre levier plus insidieux utilisé par le rectorat n’ayant d’autre choix que de rester dans l’enveloppe budgétaire allouée, l’augmentation du nombre moyen d’élève par classe.C’est effectivement ce que l’on constate dans un grand nombre d ‘établissements.

Les conséquences de ces choix purement économiques seront cette année un nombre important de mesures de carte scolaire, une diminution importante des postes vacants et donc, un mouvement beaucoup moins fluide, c’est une certitude.

L’équation qui en résulte est simple : baisse des recrutements dans l’éducation nationale (-20% au CAPEPS) entrainant une dégradation des conditions de travail pour les enseignants et un appauvrissement de l’offre scolaire pour les élèves.

Les Commissaires Paritaires du SNEP FSU Réunion seront présents, comme chaque année, pour contester les suppressions de postes non légitimes et vous conseiller sur la meilleure stratégie.

 

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