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EDITO SEPTEMBRE 2022

                                                 

Commençons par une bonne nouvelle tant ces dernières se font rares. L’année scolaire débute enfin, après plus de 2 ans de contraintes, dans un contexte sanitaire permettant une reprise « normale » des activités. Espérons que cette situation perdure…

Une fois cette « bonne nouvelle » annoncée, il nous faut malheureusement revenir à la réalité et au constat de la situation actuelle.

La réélection de Macron ne laisse que peu d’espoir d’un changement de politique même si la recomposition de l’Assemblée nationale ne lui permettra sans doute pas d’avancer au rythme des réformes du précédent quinquennat.

La revalorisation bien trop tardive du point d’indice de 3% et le changement de MENJ ne constituent, selon nous qu’un nouvel « enfumage ». Cette revalorisation, si elle était évidemment indispensable souffre cependant d’un défaut majeur : elle est bien trop insuffisante par rapport à la perte de pouvoir d’achat accumulée depuis des décennies. Si Pap N’diaye, le nouveau MENJS est, sur de nombreux points, l’opposé de son prédécesseur Blanquer, il n’en reste pas moins « macron-compatible » et donc, n’ira surement pas dans le sens d’un changement radical de la politique mise en place depuis 5 ans. Pas sûr que ce vernis suffise à éteindre la colère sous-jacente chez une majorité de collègues ce qui laisse augurer une rentrée sociale potentiellement « chaude » pour le gouvernement

Au sujet de cette politique, cette année scolaire sera marquée en décembre par de nouvelles élections professionnelles. Nous l’avons maintes fois répété au cours de ces dernières années ; le gouvernement Macron, via la LTFP (Loi de Transformation de la Fonction Publique), a clairement décidé d’attaquer le poids des organisations syndicales dans les instances paritaires en les supprimant purement et simplement pour certaines ou bien en les vidant de leur substance.

L’objectif inavoué est d’attaquer les OS majoritaires qui jouaient jusqu’à présent un rôle de garde-fou et de contrôle des opérations de gestion  de carrière et des mutations. Les syndicats de la FSU sont, à ce titre, particulièrement visés car ces derniers étaient largement majoritaires en CAP avec un nombre important de Commissaires Paritaires. Le SNEP FSU est l’un des plus impacté par les changements à venir car nous disposions de la quasi-totalité des sièges dans toutes les académies et, au niveau national, de l’intégralité.

Les Elections Professionnelles qui se profilent vont donc largement modifier la donne puisque les nouvelles CAP ne se feront plus par corps mais par catégorie. Il n’y aura donc plus qu’une seule CAP avec des compétences très restreintes dans le second degré incluant les certifiés, agrégés, PEPS et PLP.

Il n’aura évidemment pas fallu attendre ces nouvelles élections pour mesurer les dégâts de la LTFP. Depuis 3 ans, nous constatons, comme nous l’avions annoncé, une opacité complète concernant le déroulement de toutes les opérations de gestion de carrière mais également dans le cadre des mouvements inter et intra. Le sentiment d’une majorité de collègues et du SNEP FSU est l’incompréhension concernant certaines décisions et le non-respect des règles par l’administration.

Nous pouvons même affirmer qu’il n’y a plus de règles. En effet, la mise en place de règles nécessiterait que plusieurs « joueurs », dont les OS, soient informés qu’elles sont bien respectées durant la « partie », le mouvement intra par exemple. Chaque collègue sera légitimement en droit de penser qu’il a été lésé et nul ne pourra le contredire puisque qu’aucun contrôle « externe » n’aura été effectué au cours des différentes opérations…

Il faut donc le répéter encore et encore, le but de ce gouvernement est la casse du statut de fonctionnaire et rien d’autre pour individualiser les carrières et  briser le collectif !

Conséquence des changements de règle de représentativité, vous serez amenés, si vous êtes adhérent ou sympathisant SNEP, à voter non plus pour le sigle SNEP FSU mais uniquement sur celui de la FSU. Un changement de paradigme pour bon nombre d’entre vous qui s’identifiaient essentiellement au SNEP FSU mais qu’il faudra surmonter par un vote massif pour la FSU afin d’avoir un maximum d’élus SNEP dans les instances (CAP et CS).

Si l’une des grandes forces du SNEP FSU est l’expérience acquise par ces nombreux élus en CAP, notre syndicat a également su développer une activité syndicale forte, notamment via les nombreux stages de formation syndicale proposés. C’est pourquoi, nous avons choisi, à la veille de ses EP, d’organiser deux sessions de stages exceptionnels co-animées par Jean Paul Tournaire et Jean Fayemendy, responsable du secteur action juridique national. Ces stages sont fondamentaux tant pour les jeunes collègues que pour les plus expérimentés. En effet, chaque année, une dizaine de collègues au minimum, se trouvent diversement mis en cause que ce soit par des élèves, des parents, la hiérarchie… La plupart d’entre eux font généralement appel au SNEP.

Notre expérience démontre qu’aucune catégorie n’est épargné et que le nombre « d’affaires » est en constante augmentation.

Alors n’hésitez pas une seconde et inscrivez-vous d’ores et déjà à l’une des sessions de stages et profitez-en également pour renouveler ou prendre pour adhésion au SNEP FSU !

Pour conclure, Le SNEP FSU tient à féliciter les lauréats des différents concours ainsi que les nouveaux entrants dans l’académie. Nous vous souhaitons à toutes et tous une bonne année scolaire !

Benoit Caquelard co-secrétaire académique du SNEP FSU Réunion

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